Curriculum vitæ

Romain JACQUET

Linguiste de formation, j’étudie les interactions humaines, la communication ainsi que la sémiotique. J’ai réalisé un master en sciences du langage sur les interactions dans un contexte numérique, je continue de me former à leur étude dans le but de comprendre et décrire les mécanismes qui les régissent. Je prépare une thèse sur les interactions dans un contexte numérique qui est celui du streaming (principalement via TwitchTv).  

L’innovation technologique du 20ème siècle s’accompagne d’un changement dans les pratiques. Nous avons de plus en plus recours à des outils comme des smartphone ou des ordinateurs, pour communiquer ou travailler. La numérisation des processus est de plus en plus importante dans des sociétés qui se veulent « zéro papier » pour des raisons soit économiques, soit écologiques (ou les deux). La question qui motive mes recherches est que faisons-nous quand nous employons ces artefacts technologiques ? Répondre à cette question me semble bien plus complexe que ce que l’on peut initialement anticiper : c’est une altération de nos pratiques affectant jusqu’à notre vision du monde qui me paraît être en jeu. Il m’apparaît fondamental de questionner nos pratiques, l’utilisation des nouvelles technologies du numérique étant de plus en plus une norme dans le monde de l’entreprise et de l’industrie. Le très récent développement ‘tout public’ et grande distribution de ce que l’on appelle « Intelligence Artificielle », entre 2024 et 2025, apporte un bouleversement majeur de nos pratiques. À ce jour, bien qu’il soit trop tôt pour évaluer les conséquences d’un tel acte industriel et sociétal, aucun moratoire réflexif n’est prévu et l’emballement des pratiques liées aux « IA » pose question. 

Ma démarche s’inscrit dans la continuité des travaux de Develotte et al. (2011) dont le travail cherche à « décrire [la frontière] entre nouvelles pratiques et structures normatives, et l’appropriation par les acteurs humains à la fois des outils et des pratiques discursives ou sémiotiques qu’ils induisent. » (Develotte, 2011:19). Les technologies que nous employons pour communiquer sont à la fois déterminantes pour et déterminées par nos pratiques. En observant des interactions situées dans un contexte impliquant une médiation technologique nous pouvons en apprendre plus sur nos pratiques, comment celles-ci évoluent et font évoluer les objets que nous employons ainsi que notre environnement.  

Je m’intéresse également à la question de l’acquisition et la diffusion de connaissances, que cela soit dans le milieu scolaire (académique) ou privé (formations, écoles, etc.). Mes différentes expériences professionnelles m’ont conduit à me questionner sur pourquoi et comment nous nous formons et formons les autres. Ces questionnements rejoignent mon intérêt pour la sémiotique et les SHS, il me semble fondamental de nous questionner sur le monde dans lequel nous vivons et voulons vivre. 

Dernière MAJ – Juin 2025 –

(Mon profil LinkdIn)

 

Sources citées :

Develotte, C., Kern, R., & Lamy, M. N. (2011). Décrire la conversation en ligne: le face-à-face distanciel.